Sylvain Prudhomme

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Photo Sylvain Prudhomme
© Mathieu Zazzo

Né en 1979 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Sylvain Prudhomme est un écrivain e traducteur français. Après une enfance passée à l’étranger, entre le Cameroun, le Burundi, le Niger et l’Île Maurice, il rentre en France où il étudie les Lettres, passe l’agrégation de Lettres Modernes et devient enseignant à l’université.

Il part ensuite recueillir des contes dans le nord du Bénin, qu’il publie en 2003 aux éditions Karthala sous le titre Contes du pays tammari. Quelques années plus tard, son premier roman Les Matinées d’Hercule, paru en 2007 aux éditions du Serpent à plumes, propose un monologue dont le style est déjà reconnu comme fluide et maitrisé. En parallèle, il co-fonde la revue Geste, rédige des feuilletons pour le journal Le Tigre et traduit deux ouvrages, dont le célèbre essai de Ngugi wa Thiong’o Décoloniser l’esprit.

Ce sont ses premières publications chez Gallimard qui vont révéler Sylvain Prudhomme au grand public. En 2012, son roman Là avait dit Bahi obtient le prix Louis Guilloux ; et deux années plus tard, Les Grands fait de lui la révélation française de l’année du magazine LIRE. L’Afrique y reste sa source d’inspiration principale.

En 2019, son roman Par les routes obtient le prix Femina.

Bibliographie

Là avait dit Bahi, Gallimard, 2012

Les Grands, Gallimard, 2014

Légendes, Gallimard, 2016

Par les routes, Gallimard, 2019

Les orages : histoires, Gallimard, 2021

couverture l'enfant dans le taxi

Résumé de l'œuvre

Lors de l’enterrement de son grand-père, Simon apprend que le défunt avait un fils caché. Sa famille, qui a écarté l’enfant, refuse aujourd’hui encore d’en évoquer l’existence.

Récemment séparé et confronté à la solitude, Simon se sent irrémédiablement proche de cet oncle renié. Contre l’avis de sa famille, pour qui le sceau du secret ne devrait pas être brisé, il se rend sur les bords du lac de Constance en espérant le rencontrer.

Extrait de l'oeuvre

« Je sais seulement que cela fut. Que ces deux bouches un jour de printemps s'embrassèrent. Que ces deux corps se prirent. Je sais que Malusci et cette femme s'aimèrent, mot dont je ne peux dire exactement quelle valeur il faut lui donner ici, mais qui dans tous les cas convient, puisque s'aimer cela peut être mille choses, même coucher simplement dans une grange, sans autre transport ni tendresse que la fulgurance d'un désir éphémère, l'éclair d'un plaisir suraigu, dont tout indique que Malusci et cette femme gardèrent longtemps le souvenir. Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui. »

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