Patrick Boucheron

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Patrick Boucheron
© Bénédicte Roscot

Né en 1965, Patrick Boucheron est un historien médiéviste et professeur de français. Reçu premier au concours de l’ENS de Saint-Cloud puis également premier à l’agrégation d’histoire, il devient maître de conférence à l’université Panthéon-Sorbonne, et obtient son Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) en 2009. Spécialisé dans l’histoire monumentale de l’Italie médiévale et renaissante, il publie et participe à différents ouvrages, notamment Histoire mondiale de la France (Seuil, 2017), dans laquelle il propose une vision globale de l’histoire de France, en la rattachant à de grands événements internationaux ayant impacté le cours de notre histoire nationale.  

Depuis 2015, il est professeur au Collège de France, et titulaire de la chaire “Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIII°-XVI° siècles”.  En 2016, il est nommé Officier de l’ordre des Arts et des Lettres. 

La bibliothèque médiévale idéale de Valérie Fasseur (Université Paul-Valéry-Montpellier) et Patrick Boucheron, qui sera présente du 12 au 14 mai, sur le stand de la librairie La Cavale :

1 - La Chanson de Roland, éd. et trad. Ian Short, Paris, LGF, « Lettres gothiques »
2 - La Vie de saint Alexis, éd. M. Perugi, trad. M. Perugi et V. Fasseur, Genève, Droz, « Texte courant »
3 - Chrétien de Troyes, Erec et Enide, éd. et trad. J.-M. Fritz, Paris, LGF, « Lettres gothiques »
4 - Chrétien de Troyes, Le Chevalier au Lion, éd. et trad. C. Pierreville, Paris, Champion « Classiques »
5 - Les chevaliers de la Table ronde. Romans arthuriens, M. Aurell, M. Pastoureau dir., Paris, Gallimard, Quarto
6 - Nouvelles courtoises occitanes et françaises, éd. et trad. M.-F. Notz, S. Méjean-Thiolier, Paris, LGF, “Lettres gothiques”
7 - Fabliaux du Moyen Âge, éd. et trad. Jean Dufournet, Paris, Garnier-Flammarion
8 - Flamenca, éd. F. Zufferey, trad. V. Fasseur, Paris, LGF, “Lettres gothiques”
9 - La Mort le roi Artu, éd. J. Frappier, trad. P. Moran, Genève, Droz
10 - Robert d’Orbigny, Le Conte de Floire et Blanchefleur, Paris, Champion, « Classiques »
11 - Tristan et Iseut, Les poèmes français. La Saga norroise, éd. et trad. D. Lacroix, Ph. Walter, Paris, LGF, « Lettres gothiques »
12 - François Villon, Œuvres complères, éd. et trad. J. Cerquiglini-Toulet, Paris, Gallimard, Folio classique
13 - Le cycle de Guillaume d’Orange, anthologie, éd. et trad. D. Boutet, Paris, LGF, « Lettres gothiques »
14 - Le Roman de Renart, anthologie, Paris, LGF, « Lettres gothiques »
15 - Marie de France, Lais, éd. K. Warnke, trad. L. Harf-Lancner, Paris, LGF, « Lettres gothiques »
16 - Boccace, Le Décaméron, trad. G. Clerico, Paris, Gallimard, Folio

 

Bibliographie

Le Pouvoir de bâtir : Urbanisme et politique édilitaire à Milan (XIVe-XVe siècles), École française de Rome, 1998

Faire profession d’historien, Éditions de la Sorbonne, 2010

Ce que peut l'histoire, Fayard, 2016 (tiré de sa leçon inaugurale au Collège de France)

Comment se révolter ?, Fayard, 2016

Histoire mondiale de la France, Seuil, 2017 (dirigé par Patrick Boucheron, participation de 122 historiennes et historiens)

Un été avec Machiavel, Éditions des Équateurs, 2017

Quand l’histoire fait dates : dix manières de créer l’événement, Seuil, 2022

RETROUVEZ-MOI SUR CES ÉVÉNEMENTS

Quand l’histoire fait dates : dix manières de créer l’événement

Résumé de l'œuvre

Dans cet ouvrage développé à partir de l’émission « Quand l’histoire fait dates » (diffusée sur Arte), Patrick Boucheron décortique, à travers l’analyse de trente dates, dix manières de “créer l’événement”. De la mort d’Alexandre le Grand au coup d’État de Pinochet, en passant par l’indépendance américaine et le bombardement d’Hiroshima, Patrick Boucheron et son équipe nous proposent dix façons “d’aborder les pentes douces de la durée et les variantes plus abruptes du changement social”. 

Quand l’histoire fait dates : dix manières de créer l’événement, Seuil, 2022

Extrait de l'oeuvre

Ce qui se passe au bout de mille ans

Que fait une date ? Elle situe un événement dans le cours du temps. Et elle le situe généralement par un millésime, c’est-à-dire un nombre d’années – dans le cas de l’ère chrétienne, le nombre des années qui se sont déroulées depuis la naissance du Christ. Apprendre une date, c’est donc chercher le millésime d’un événement. Dans le cas de l’an mille, c’est l’inverse : la date est assurément remarquable, mais on cherche l’événement auquel elle correspond. Mille est le millésime par excellence – impossible de l’oublier. Davantage que le millenium – le terme n’est pas usité avant le XIIe siècle –, davantage même que la notion de millénaire – le siècle ne désigne pas encore une période de cent ans et personne ne pense que 1000 est la dernière année du Xe siècle – c’est un nombre qui, abstraitement, fascine et terrifie. 

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