
SINNO Neige

Neige Sinno, autrice, traductrice, signe un premier écrit en collaboration avec Edmond Baudoin, un recueil de nouvelles intitulé La Vie des rats (La Tangente, 2007). Et si elle publie plus tard Le Camion (Christophe Lucquin éditeur, 2018), son premier roman sur des jeunes gens en mal de vivre, c’est avec Triste tigre (P.O.L., 2023) qu’elle rencontre la reconnaissance littéraire et publique. Ce roman s’arrête sur l’enfance et l’adolescence de l’autrice, victime de viols perpétrés pendant plusieurs années par son beau-père. Son œuvre obtient une grande reconnaissance en France et à l’international : Neige Sinno remporte de nombreux prix littéraires, entre autres, le Prix Goncourt des lycéens 2023 et le Prix Femina 2023. En 2025, Neige Sinno publie son nouveau roman, La Realidad, aux éditions P.O.L., prenant place au Mexique, avec deux amies à la recherche d’un village nommé La Realidad.
Bibliographie
- La Vie des rats, La Tangente, 2007
- Le Camion, Christophe Lucquin éditeur, 2018
- Triste tigre, POL, 2023
- La Realidad, POL, 2025

Résumé de l'œuvre
La Realidad, POL, 2025
« Il n’y a rien de tel que la réalité. » On pourrait dire que ce livre est un récit de voyages dans la réalité ou vers la réalité. Avec un premier voyage, il y a plus de vingt ans, où deux jeunes femmes en sac à dos, Netcha, la narratrice, et Maga, une amie espagnole, essaient de rejoindre un village du Chiapas, au Mexique, appelé précisément La Realidad. « Des sources fiables, dit cette amie, lui assuraient que le Sub, alias le souscommandant Marcos, était à La Realidad [...] Marcos est dans la réalité. » Quête autant politique (la rencontre avec les mouvements révolutionnaires zapatistes) qu’initiatique et intime. Si les deux amies renoncent en chemin, elles ne renoncent jamais vraiment. Elles insistent, et par d’autres voies, par d’autres routes, par toute sorte d’approches, on les voit avancer à tâtons vers ce qu’elles imaginent comme un monde inconnu, un monde nouveau, un monde autre. Pour Netcha, l’autre, ce sont avant tout les Indiens qu’elle aimerait rencontrer tout en ayant très peur de cette rencontre. Elle a peur de porter sur les épaules le poids de l’histoire, d’être une représentante du peuple de colonisateurs dont elle est issue, d’avoir lu trop de livres, de passer à côté de ce qui importe vraiment, c’est-à-dire l’altérité. Et c’est bien sûr quand elle décide d’arrêter de voyager, que le vrai voyage commence vraiment.