Itamar Vieira Junior

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photo vieira jr
© Uendel Galter

Itamar Vieira Junior est né en 1979 à Salvador de Bahia, au Brésil. Diplômé en géographie, il est docteur en Etudes ethniques et africaines de l’Université fédérale de Bahia. Il écrit aussi des nouvelles, et fait paraître deux recueils remarqués au Brésil au moment de leur parution, Dias en 2012 et A Oração do Carrasco en 2017.

Il se lance dans les récits de plus longue haleine et publie son premier roman, Torto Arado en 2018, qui rencontre un succès considérable auprès du lectorat et de la critique, lauréat du prix du meilleur roman brésilien en 2020. Le roman sera traduit chez Zulma en 2023, Charrue tordue, par Jean-Marie Blas de Roblès, qui a vécu plusieurs années sur les lieux du roman.  

Si son roman a tant retenu l’attention du public, c’est qu’Itamar Vieira est issu de la communauté quilombola, des Afro-Brésiliens descendants d’esclaves devenus paysans sans terre. A travers son roman, comme une tempête sur l’outre-Atlantique, il fait entendre leur voix pour la première fois.

Lors de la Comédie du Livre – 10 jours en mai, il présentera son premier roman, Charrue tordue. 

Bibliographie

Œuvre traduite en français :

Charrue tordue, traduit par Jean-Marie Blas de Roblès, Zulma, 2023

Couverture charrue tordue

Résumé de l'œuvre

Dans le Nordeste brésilien, au fin fond de l’arrière-pays, deux sœurs, Bibiane et Belonisia, trouver sous le lit de leur grand-mère un beau couteau au manche d’ivoire. Fascinées par l’objet mystérieux, elles décident d’en goûter le métal. Mais le drame qui s’ensuit marquera leur vie et les liera à jamais… Dans la communauté afro-brésilienne de paysans sans terre dans laquelle elles sont nées, on vit à la merci des propriétaires terriens. Bibiana va se révolter contre ce monde archaïque et cruel, voix d’une communauté brimée mais soudée par les rites ancestraux du Jarê et de l’invocation de ses divinités.

Extrait de l'oeuvre

« Le temps se chargea de démolir la vieille maison. N'abritant plus nos vies, elle semblait se détériorer avec l'urgence propre à la nature qui l'entourait. A chaque forte pluie, une paroi s'écroulait, et pour finir, le vent en termina avec elle. Cette enceinte d'argile sèche, issue du sol d'Agua Negra, retourna simplement à la terre d'où elle provenait. Il en naquit des herbes et des petites fleurs grâce à l'humidité de la rosée, ou de la pluie qui tombait quand les saints en avaient décidé ainsi. J'étais attentive à tout ce qui arrivait, sachant que rien ne reviendrait jamais plus. »

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