Brigitte Giraud

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Visuel Brigitte Giraud
© Pascal Ito

Née à Sidi bel Abbès (Algérie française) en 1960, Brigitte Giraud est une romancière française. Elle publie son premier roman, La Chambre des parents, en 1997 chez Fayard. Dix ans plus tard, elle reçoit le prix Goncourt de la nouvelle pour L’Amour est très surestimé (Stock, 2007), puis le prix Jean Giono pour son roman Une année étrangère (Stock, 2009). Brigitte Giraud dirige aussi la collection “La Forêt” aux éditions Stock entre 2010 et 2016. Elle devient Officière de l’ordre des Arts et des Lettres en 2014.  En 2022, elle est la treizième femme à obtenir le prix Goncourt pour son récit autobiographique Vivre vite, publié chez Flammarion. 

Bibliographie

La Chambre des parents, Fayard, 1997

À Présent, Stock, 2001

L’Amour est très surestimé, Stock, 2007 (nouvelle)

Une année étrangère, Stock, 2009

Pas d’inquiétude, Stock, 2011

Un loup pour l’homme, Flammarion, 2017

Jour de courage, Flammarion, 2019

Vivre vite, Flammarion, 2022

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Vivre vite

Résumé de l'œuvre

Dans Vivre vite, Brigitte Giraud fait l’inventaire des circonstances ayant conduit à l’accident de moto qui coûta la vie à son mari le 22 juin 1999. Ce récit intimiste offre avec tendresse le portrait d’un homme que l’autrice a aimé, et dresse aussi, en filigrane, le portrait d’une génération à l’aube du nouveau millénaire. Sur fond de musique rock, vingt-trois chapitres en forme de “Si” retracent la généalogie de la fatalité, et emportent le lecteur dans les introspections de l’autrice, dans sa monomanie immobilière, ou encore dans ses considérations techniques sur le moteur de la Honda 900 CBR fireblade que conduisait Claude le jour de l’accident. Live fast, die young, comme une prophétie autoréalisatrice, ce roman révèle avec justesse et élégance la part d’universel de ces tragédies pourtant si personnelles. 

Vivre vite, Flammarion, 2022

Extrait de l'oeuvre

“Quand aucune catastrophe ne survient, on avance sans se retourner, on fixe la ligne d'horizon, droit devant. Quand un drame surgit, on rebrousse chemin, on revient hanter les lieux, on procède à la reconstitution. On veut comprendre l'origine de chaque geste, chaque décision. On rembobine cent fois. On devient le spécialiste du cause à effet. On traque, on dissèque, on autopsie. On veut tout savoir de la nature humaine, des ressorts intimes et collectifs qui font que ce qui arrive, arrive. Sociologue, flic ou écrivain, on ne sait plus, on délire, on veut comprendre comment on devient un chiffre dans des statistiques, une virgule dans le grand tout. Alors qu'on se croyait unique et immortel.”