Akira Mizubayashi
Né en 1951, Akira Mizubayashi est un écrivain et universitaire japonais, de « langue paternelle » française. Après des études à l’université nationale des langues et civilisations étrangères de Tokyo (UNALCET), il part pour la France en 1973 pour suivre une formation pédagogique à l’université Paul-Valéry de Montpellier, afin de devenir professeur de français (langue étrangère). Trois ans plus tard, il revient à Tokyo pour faire une maîtrise de lettres modernes et retourne en France en 1979 pour se former à l’Ecole Normale Supérieure. Il enseigne le français à Tokyo à partir de 1983 jusqu’en 2017. Il vit aujourd’hui dans la ville nippone depuis laquelle il écrit ses romans.
Passionné par la langue et les mots, il écrit directement en français chez Gallimard, qui fait paraître plusieurs de ses œuvres. Il reçoit plusieurs prix pour son ouvrage Une langue venue d’ailleurs paru en 2011, tel que le Prix du Rayonnement de la langue et de la littérature française 2011 remis par l’Académie française. Ses autres ouvrages rencontrent également un vif succès auprès du public et de la critique. Deux ans plus tard, Mélodie, Chronique d’une passion sera récompensé par le Prix littéraire 30 Millions d’amis 2013.
Lors de la Comédie du Livre – 10 jours en mai, il présentera Suite inoubliable, son dernier roman.
Bibliographie
Mélodie, Chronique d’une passion, Gallimard, 2013
Un amour de Mille-Ans, Gallimard, 2017
Une langue venue d’ailleurs, Gallimard, 2011
Âme brisée, Gallimard, 2019
Reine de cœur, Gallimard, 2022
Suite inoubliable, Gallimard, 2023
Résumé de l'œuvre
Suite inoubliable, Gallimard, 2023
Suite inoubliable se présente comme le troisième volet de la trilogie romanesque qui réunit Âme brisée et Reine de cœur.
Le roman s’ouvre sur la figure de Pamina, jeune luthière brillante. Embauchée dans un fameux atelier luthier parisien franco-japonais, Pamina est en charge de la réparation d’un précieux violoncelle. En le démontant, elle y découvre une lettre qui la mènera sur les traces de destins brisés par la guerre et du fanatisme nationaliste. Face à l’horreur de la guerre, la musique unit les générations par-delà la mort, véritable recours contre la folie des hommes.
Extrait de l'oeuvre
« Vous n’avez pas écrit ces mots en japonais, ni en anglais, mais en latin. Pour vous protéger, bien sûr. Si vous les aviez écrits en japonais et que la Police militaire sût vous identifier comme auteur de ces mots, vous auriez risqué la prison, ou même pire, la torture. En les gravant en latin que presque personne ne comprend dans ce pays, vous pouviez échapper à l'interrogatoire musclé des militaires.
Des mots de résistance en latin ! Avec ces mots, vous avez silencieusement manifesté votre volonté d'opposition au fanatisme militaire qui ronge le pays comme un cancer généralisé ! Ce pays où parler de paix et de liberté est considéré comme un crime de lèse-majesté ! »