Hélène Frappat
Née en 1969, Hélène Frappat est une femme de lettres française. Diplômée de l’Ecole Normale Supérieure, agrégée en philosophie et docteure en lettres, elle fut aussi critique pour les revues La Lettre du cinéma et les Cahiers du cinéma. Elle publie son premier essai en 2000 chez Flammarion, La Violence, puis premier roman quatre ans plus tard, Sous réserve, aux éditions Allia. Elle reçoit le prix Wepler pour son troisième roman, Par effraction (Allia 2009).
Hélène Frappat est aussi la productrice de plusieurs émissions de Radio pour France Culture (certains épisodes de Villes-Monde, ou encore Mary Shelley, une fiction).
Bibliographie
La Violence, Flammarion, 2000 (essai)
Sous réserve, Allia, 2004
Par effraction, Allia, 2009
Lady Hunt, Actes Sud, 2013
N’oublie pas de respirer, Actes Sud, 2014
Le Mont Fuji n'existe pas, Actes Sud, 2021
Trois femmes disparaissent, Actes Sud, 2023
Résumé de l'œuvre
Dans cette enquête innovante, Hélène Frappat retrace la généalogie d’une famille de trois stars hollywoodiennes déchues, qui semblent pourtant n’avoir qu’un seul destin en partage : disparaître.
Tippi Hedren, la grand-mère, Mélanie Griffith, la mère, et Dakota Johnson, la fille, furent respectivement consacrées dans Les Oiseaux (1963), Working Girl (1988) et Cinquante nuances de Grey (2015), avant de disparaître des écrans après une courte période de notoriété fulgurante. Comme le dit elle-même Hélène Frappat, « le fantôme, ou le fantasme de toute actrice, c’est disparaître, en continuant à exister ».
Extrait de l'oeuvre
Dakota, l’« amie », est née d’une trahison amicale.
Dès sa naissance, elle arrive en deuxième, après l’enfant que la bonne de sa mère, Diane, enceinte, avait rêvé de voir grandir sous ce prénom.
Dakota est le remake d’un enfant fantôme, d’un récit mort-né.
La troisième femme de cette histoire est une doublure.
La troisième actrice de ce livre va s’illustrer dans un remake.
Son prénom désigne la langue regroupant les dialectes des tribus amérindiennes — ces tribus, également nommées « Dakotas », qui appartiennent à la nation sioux.
Son prénom, volé à la langue indienne, raconte une usurpation.