
Né en 1948, Pascal Quignard est un écrivain français. Auteur de plus d’une quarantaine d’œuvres littéraires, il publie depuis la fin des années 90 dans différents styles littéraires: contes, essais, romans, nouvelles… En 2002, son ouvrage Les Ombres errantes remporte le prix Goncourt : ce livre ouvre la saga “Dernier Royaume”, publiée chez Grasset depuis 2002, où l’auteur développe, à travers des formes diverses, ses thèmes de prédilection : l’amour, la littérature, l’art de la réflexion…
Il donne régulièrement vie à ses propres textes ou à ceux des autres, notamment lors de lectures musicales : en mai 2022, il a réalisé lors de la 37° Comédie du Livre, en collaboration avec la pianiste Aline Piboule, un récit-récital sur son roman-poème Boutès (Galilée, 2008).
Cette année, Pascal Quignard et Aline Piboule seront présents sur la manifestation, pour un récital littéraire autour de la Fantaisie de Schumann opus 17, intitulée Ruines.
Tous les matins du monde, Gallimard, 1991
Terrasse à Rome, Gallimard, 2000
Requiem, Galilée, 2006
Villa Amalia, Gallimard, 2006 (en)
Les Solidarités mystérieuses, Gallimard, 2011
Les Larmes, Grasset, 2016
Dans ce jardin qu’on aimait, Grasset, 2017
L’Amour, la Mer, Gallimard, 2022

L’Amour, la Mer raconte l’histoire de plusieurs musiciens et artistes virtuoses de la moitié à la fin du XVIIe siècle. Entre autres artistes illustres ayant réellement existé, l’auteur dresse le portrait de plusieurs personnages fictifs qui apparaissent déjà dans son œuvre: le livre suit leurs déboires, leurs amours, leurs errances et leurs aventures au crépuscule de la période baroque.
Dans la nuit quatre hommes, quatre perruques, quatre nez, huit lèvres, quarante doigts, les ongles ras, éclairés par les minuscules flammes des bougies de suif accrochées aux chevalets des partitions. Il ne semble pas que les musiciens jouent ces longs rouleaux blancs qui sont autant de vagues qui se déroulent dans la nuit sous leurs yeux. On a plutôt le sentiment qu’ils lisent, ou même qu’ils sont partis ailleurs, très loin ailleurs. Ou qu’ils comptent le temps. Ou simplement qu’ils chantonnent intérieurement leur partie avant de la faire sonner. Ils sont arqués et impressionnants. Tous leurs doigts forment un grand bouquet ne tenant rien. Leurs yeux brillent.
